Tu Ha An - Illustration Onirique & Multiculturelle

Est-ce que j'ai peur de faire des fautes en tenant un blog trilingue ?

Il y a sûrement des fautes dans cet article !

Ce mois de mars 2024, au moment où j’écris ces lignes, est une véritable course contre la montre dans ma vie professionnelle. Malgré le rythme effréné et le stress ambiant, je refuse de manquer notre rendez-vous bimensuel. Alors, voici un article court, léger, familier, pour rafraîchir votre journée.

Ca fait bien longtemps que je n’avais pas écrit mes articles de blog en flux tendu comme ce mois-ci, rédigeant les trois versions en français, en anglais et en vietnamien la veille (et le jour même) de leur publication. Bien sûr, cela signifie qu’il n’y a pas eu de temps pour les relectures et les corrections de la part de mes éditrices. (Vous avez peut-être remarqué au début de la pluparts des articles de ce blog la mention de l’éditrice correspondante dans chaque langue.)

Une question revient souvent de la part de certains lecteurs, et je me la suis posée moi-même : est-ce que j’ai peur de faire des fautes, que ce soit en orthographe ou en grammaire, en français, en anglais ou en vietnamien, en publiant mes articles ?

Oui, bien-sûr que j’avais peur de faire des fautes.

La réponse honnête ? Avant de lancer ce blog, et même durant les premiers mois, oui, j’avais cette appréhension.

J’avais peur des remarques telles que :

« Comment se fait-il que ton français soit si mauvais alors que tu es en France depuis plus de 10 ans ? »

« Tu as perdu tes racines, tu as oublié le vietnamien, honte à toi ! »

« Tu es bien courageuse de tenter un blog en anglais avec un niveau aussi médiocre ! »

Si cet article est l’un des premiers que vous lisez sur mon blog, permettez-moi de vous partager un aperçu de mon background linguistique :

Je suis vietnamienne. J’ai vécu au Vietnam pendant les 17 premières années de ma vie. Bien que je parle le vietnamien sans accent, mon niveau dans cette langue se limite généralement à celui d’un lycéen et à des discussions informelles de tous les jours.

Quant à l’anglais, c’est une langue que j’ai apprise pour la première fois pendant mes études universitaires en France. Imaginez-vous quelqu’un sans aucune base en anglais, essayant de s’exprimer dans une langue parsemée d’accent mélangé franco-vietnamien

Et en ce qui concerne le français, la langue que j’utilise quotidiennement depuis maintenant 10 ans, c’est toute une histoire avec des hauts et des bas. Vous pouvez découvrir dans la vidéo ci-dessous :

…mais je les accepte.

Vous voulez trois autres informations honnêtes ?

1. Si j’avais attendu d’être parfaitement trilingue, ce blog n’existerait pas avec ses 50 articles dans trois langues, ni des vidéos YouTube, ni des légendes sur Instagram.

2. En voyant mes erreurs, vous, mes lecteurs, comprenez qu’on n’a pas besoin d’être parfait pour se lancer. Vous avez pu suivre mon évolution (ou parfois ma régression) au fil du temps, des différentes phases de ma vie et des sujets abordés.

3. Si j’avais attendu d’être impeccable dans mes trois langues, je n’aurais jamais su à quel point mes ami.e.s et vous êtes bienveillants. Entre vos messages privés qui me signalent les fautes de frappe ou d’orthographe, et le travail minutieux de mes éditeur.trice.s bénévoles, puis professionnel.elle.s parmi mes ami.e.s, je me sens soutenue à chaque étape.

Bien évidemment, il est indéniable que nous devons faire de notre mieux et nous efforcer de progresser chaque jour. Réduire les fautes est certainement un objectif louable.

Cependant, il est important de réaliser que l’imperfection linguistique n’a jamais entravé la croissance de ce blog. Le blog m’a offert l’opportunité d’interviewer des illustrateurs et des illustratrices que j’admire depuis longtemps pour une série sophistiquée tel que Illustrateur.trice : le métier, de converser avec des éditeur.trice.s des maisons d’édition, et surtout, de tisser un lien privilégié avec vous, cher.e.s lecteur.rice.s.

Cet article est un rappel pour moi-même et pour vous tous : l’imperfection fait partie du chemin. Ce ne sont pas des obstacles, mais plutôt des opportunités de croissance et de connexion authentique.

 Alors, continuons d’avancer, de grandir et d’apprendre ensemble.

Avec toute ma gratitude,

Keep creating!

Tu Ha An

*Veuillez consulter les informations sur les Droits d’auteur & Propriété intellectuelle avant de copier ou de mentionner le contenu et les images du site tuhaan.com

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