Edité par Jo, mon éditrice en cheffe
En ce moment même, je suis en train de préparer un GRAND projet vidéo, ce qui m’a obligé de revoir mon parcours de « vidéaste ».
Il fut un temps où je rêvais sérieusement d’une carrière de vidéaste professionnelle, vers 2018-2019. Mais en revisitant mes anciennes créations vidéo, j’ai réalisé que la plupart ne sont pas aussi bonnes que celles d’aujourd’hui (alors qu’aujourd’hui, la vidéo n’est plus ma priorité ; je pratique moins et j’y passe 5 fois moins de temps, sur chaque vidéo).
Dans l’article 1 retour d’expérience et ses 5 raisons qui vous économiseront 5 ans de votre vie créative, vous avez découvert certaines de mes erreurs dans la création de contenus.
Aujourd’hui, nous allons nous attarder sur les erreurs qui m’ont principalement fait galérer sur YouTube durant ma jeunesse.
Parce qu’apprendre des meilleurs c’est bien, mais éviter absolument les erreurs de ceux qui ont galéré, c’est encore mieux, non ? 😁
1. « Fais ce que t’aimes voir sur YouTube »
À l’époque, j’ai totalement mal interprété ce conseil donné par de nombreux Youtubeurs francophones.
Je pensais qu’il fallait simplement reproduire ce que j’aimais regarder sur YouTube.
Ainsi, à chaque fois que je tombais sur une vidéo au concept cool et que je pensais avoir les compétences nécessaires pour la réaliser, je me lançais dans un nouveau projet. Certes, je ne copiais jamais les idées des vidéos que je regardais, mais je me retrouvais souvent à suivre les tendances.
Et c’est comme ça que je me suis retrouvé à faire des sketches qui se veulent être drôles, des speed drawing sur tableau Velleda, voire des contenus chantés… 😶
Le problème avec cette approche, c’est que cela finissait par ressembler à de l’imitation, comme un enfant qui imite les grands, un fan qui imite ses idoles. Et même avec mes propres idées, je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce que je voulais partager au plus grand nombre.
Avec le temps, j’ai enfin saisi la véritable signification de l’adage : « Fais ce que tu aimes voir sur YouTube ». En réalité, cela revient à créer le contenu que tu souhaites voir prendre vie sur la plateforme, que ce soit quelque chose de totalement inédit ou un sujet déjà exploré mais que vous aimeriez enrichir.
Si jamais vous vous sentez indécis.e.s sur ce que vous aimeriez voir exister, il est peut-être judicieux de commencer par éviter de reproduire ce que vous n’appréciez pas sur YouTube 😉 Même si ce n’est pas encore totalement authentique, au moins, cela reste personnel.
2. Ne pas assumer auprès de mon entourage
Il y a quelques années, le fait de tenir une chaîne YouTube et d’avoir envie d’en faire quelque chose de professionnel n’était pas encore bien compris.
C’est pour cette raison que j’avais peur que mon entourage me trouve irréaliste, ou qu’on se moque de moi.
Alors, même si je ne cachais pas l’existence de ma chaîne, j’essayais toujours de minimiser son importance en la présentant comme un simple passe-temps. YouTube passait donc toujours au second plan.
Du coup, en donnant l’impression que mes vidéos et mes montages n’étaient pas prioritaires, les autres ne se sentaient pas obligés de respecter mon temps et mes efforts dans ces activités.
Le pire, c’est que ça formait un cercle vicieux qui nourrissait mon propre complexe.
Je me suis pris une véritable claque lorsque, en entamant un projet vidéo ambitieux avec un collaborateur, je n’ai pas osé lui dire que cela était destiné à ma chaîne YouTube. Je repoussais sans cesse le moment de clarifier les choses en me disant : « On verra plus tard ». Par conséquent, lorsque mon collaborateur a exprimé que le projet n’avait pas sa place sur ma chaîne, je n’ai eu aucun argument pour contester, puisque je n’avais pas affirmé mes intentions dès le début.
Donc : soyons cohérents avec nous-même et avec notre entourage.
Bien sûr qu’il faut assumer son choix, mais ne mettons pas toute la faute sur nos épaules. Des fois, vous n’avez pas un entourage favorable au développement de votre chaîne, ou votre activité créative. Dans l’article Comment construire un entourage solide en tant que freelance créatif ? vous trouverez 3 piliers que je trouve essentiels pour construire son entourage.
Dans le futur, j’ai l’intention d’écrire un article spécialement dédié aux amis des créatifs freelances, pour les aider à mieux accompagner leurs proches dans cette aventure. Cette idée vient de mon éditrice d’articles en anglais, une amie de longue date, preuve que je suis chanceuse d’être bien entourée aujourd’hui.
3. Sous-estimer ma légitimité à aborder la créativité sur YouTube
Comme vous l’avez peut-être lu dans l’article Start with why – Pourquoi le blog ?, je n’ai pas suivi de formation artistique ou créative.
Dans ma vie quotidienne, cela ne me pose aucun problème de confiance en moi. Cependant, lorsque j’ai commencé à créer des vidéos sur YouTube, j’ai immédiatement douté de ma légitimité.
Le pire, c’est que je pensais que mon français parlé avec un fort accent vietnamien ne me rendait légitime que pour parler de mon expérience en tant qu’étudiante étrangère en France, et de la différence culturelle entre la France et le Vietnam. De plus, ce type de contenu intéressait particulièrement mes parents, ma famille et mon entourage, qui étaient enthousiastes à l’idée de le voir (surtout parce que la plupart sont également des étrangers en France).
Le fait de faire du contenu sur la différence culturelle m’a aidé à amorcer le point 2 abordé dans le paragraphe au-dessus. Sauf que… ce n’était pas le sujet qui faisait chanter mon cœur.
En fait, cela est aussi fortement lié au point numéro 1. S’il n’y a pas beaucoup d’étrangers s’exprimant en français avec un fort accent qui traitent le sujet de la créativité sur cette plateforme, et que j’ai envie de le faire, alors cela correspond à ce que j’aimerais voir sur YouTube. C’était donc un signal vert pour me lancer sans hésiter !
4. Croire qu’il existe des codes à suivre sur YouTube
Bien sûr, chaque plateforme a ses propres règles, ses propres pratiques et ses propres algorithmes. Et étudier leur fonctionnement ainsi que les envies des spectateurs est essentiel pour réussir à se démarquer.
Cependant, ma plus grande erreur a été de penser qu’il y avait des normes de personnalité à respecter. J’ai cru qu’il fallait toujours être enthousiaste, extravertie et dynamique pour que mes vidéos soient attrayantes et intéressantes.
Sauf que, ce n’était pas moi. Ça faisait trop fake. Et ça faisait que j’avais encore plus de mal à montrer mes vidéos à mon entourage, car ils savaient que ce n’était pas ma vraie personnalité !
C’est pourquoi je suis reconnaissante envers les YouTubeur.se.s introverti.e.s et calmes, d’avoir montré qu’il était possible d’être soi-même sur YouTube. En fin de compte, ce n’est pas parce que quelque chose est courant sur la plateforme que c’est la norme à suivre !
5. Utiliser une fusée pour aller à Londres (!)
Je m’explique : pendant des années, j’ai fait tout mon montage sur Sony Vegas (un logiciel de montage vidéo). Quand je dis tout, ça veut dire TOUT, y compris le design des petits éléments, du type supprimer le contour, faire un collage de photos, ou faire la miniature vidéo.
Bien sûr, c’était faisable, et les résultats étaient bons, mais c’était comme utiliser une fusée pour aller de Paris à Londres ! Une fusée est puissante, et bien sûr, hypothétiquement, elle pourrait vous emmener de Paris à Londres (ou n’importe où sur Terre pour ça). Sony Vegas a fait son travail. Mais c’était aussi une tâche ardue et extrêmement chronophage. Tout comme les astronautes doivent toujours suivre des procédures strictes et complexes pour se préparer à embarquer sur une fusée pour n’importe quelle mission donnée, j’ai dû traverser de nombreuses complexités pour faire en sorte que Sony Vegas fasse ce que je voulais, que les tâches soient simples ou compliquées. Sony Vegas était puissant, mais il n’était pas exactement adapté aux tâches plus petites où un énorme écart dans la puissance de montage ne se traduirait par aucune différence reconnaissable.
En bref, je n’avais pas vraiment besoin d’utiliser un géant comme Sony Vegas pour tout ! Il existe des outils plus simples pour des tâches plus simples qui étaient à ma disposition, si seulement j’y avais pensé ! De même, si nous voulons voyager sur une distance plus courte que d’aller sur la lune, comme de Paris à Londres, il existe des options moins puissantes qu’une fusée, telles que les avions, les trains ou les voitures, qui pourraient nous amener à Londres avec beaucoup moins de problèmes !
Comparé à la façon dont je travaille maintenant avec un nouvel ensemble d’outils plus adaptés à chaque tâche, utiliser Sony Vegas à l’époque me faisait perdre cinq fois plus de temps que ce que je passerais à éditer, et la vérité est que le temps était principalement consacré à des tâches triviales comme l’insertion d’éléments et même pas aux tâches plus essentielles comme la découpe ou l’assemblage des pièces des vidéos que j’avais filmées ! Et ces longues heures monotones me décourageaient énormément, puisque chaque projet utilisant une fusée pouvait prendre plusieurs mois à éditer.
La leçon à retenir : optimiser le processus en utilisant les bons outils adaptés à chaque tâche !
Au pire, cela fera un excellent sujet d’article de blog !
En revisitant mon parcours de vidéaste et en partageant ces réflexions sur les erreurs qui ont jalonné mon chemin, je réalise à quel point chaque échec a été une occasion d’apprendre.
Si vous aussi, vous rêvez de vous lancer dans l’aventure YouTube ou toute autre activité créative, rappelez-vous qu’il est normal de commettre des erreurs en cours de route. L’essentiel est de les reconnaître, de les comprendre et d’en tirer des leçons pour avancer. Que nous soyons confronté.e.s à des doutes sur la légitimité, à la pression des normes de la plateforme ou à l’utilisation d’outils inadaptés, souvenons-nous que chaque défi est une opportunité de croissance.
Au pire, ça fera un excellent sujet d’article de blog ! 😁
Vous pouvez suivre mon aventure de bébé YouTubeuse sur https://www.youtube.com/tuhaan. Dans les mois qui viennent, LE gros projet dont j’ai mentionné au début de l’article verra le jour sur cette chaine, j’espère qu’il vous plaira. Pour avoir des informations en avant première, abonnez-vous à ma Creati’letter : https://tuhaan.com/accueil-fr/#fr-creatiletter
Keep creating!
Tu Ha An
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