Mai 2021, le projet de rêve a frappé à ma porte. Chi Nguyen, la fondatrice de The Present Writer, l’auteure que j’admire depuis des années, m’a proposé d’illustrer la couverture de la troisième édition de son livre : Un livre sur le minimalisme.
Mai 2021, j’élaborais un plan pour fuir mon ancien poste salarié dans la sécurité ferroviaire. Je me sentais mal à l’aise à chaque fois qu’on me demandait ce que je faisais dans la vie. Je galérais à convaincre mes proches de me prendre au sérieux. J’étais littéralement une « nobody » dans le milieu d’illustration : pas de diplôme, pas de prix prestigieux, même pas une expérience digne de ce nom pour mettre sur le CV… Et malgré tout cela, j’ai été choisie pour réaliser la couverture d’un best-seller, le tout premier livre en vietnamien sur le minimalisme.
J’avais pensé à commencer cet article par la citation :
Travailler dur jusqu’à ce que ton idole devient ton collègue / pair / rivale… (Hustle until your idols become your partners / peers / rivals…)
Mais je sentais que c’était arrogant et… pas tout à fait juste. Non pas parce que je n’ai pas travaillé dur ! Au contraire, je suis consciente que j’ai toujours été sérieuse, bosseuse, persistante, prête à apprendre… comme la plupart des gens qui poursuivent un rêve.
Honnêtement, c’est une histoire de chance !
Laissez-moi vous raconter cette histoire cachée derrière la couverture d’Un livre sur le minimalisme, à travers du parcours de création et des échanges avec Chi Nguyen, l’autrice du livre.
Une histoire de chance
Le timing, et le lien
Tu Ha An (An) : Sur tes réseaux sociaux, tu as dit que la réédition d’Un livre sur le minimalisme était gérée de façon indépendante, sans passer par une marque de distribution de livres. Comment tu peux faire confiance à une personne avec qui tu n’as jamais travaillé, comme moi ?
Chi Nguyen (Chi) : Je me suis rendue compte que j’avais besoin d’aide pour atteindre la ligne d’arrivée du processus de réédition. Je pouvais tout à fait payer quelqu’un pour exécuter mon idée, ou concevoir la couverture moi-même, mais je savais que le résultat ne serait pas assez professionnel, et il ne refléterait pas totalement mes valeurs. Il fallait donc que je cherche des collaborateurs pour cette réédition. Le premier critère était que la personne avait déjà lu le livre et déjà connu The Present Writer. J’ai pensé à toi en premier, car peu de temps avant, tu m’avais offert une illustration de ma petite famille.
Il y a presque qu’un an, Chi a fait savoir son envie d’avoir un portrait dessiné dans son propre livre, comme celui de l’autrice du livre qu’elle lisait. Je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer que ce portrait soit réalisé par moi. Cette idée trottinait tellement longtemps dans ma tête que j’ai décidé de réaliser une illustration de Chi, dans son univers, entourée par les éléments de son livre, ou son blog. Je l’ai ensuite offert à Chi, en espérant juste que l’illustration lui apporterait une touche de sérénité et de douceur.
Son mail de réponse rempli d’émotions était la réaction que n’importe quel artiste souhaite recevoir.
Évidemment que j’étais ravie et confiante. Mais j’étais loin d’imaginer que quelques semaines plus tard, Chi m’aurait proposé de réaliser la couverture pour la nouvelle édition de son livre.
An : Avec ta notoriété, je ne suis certainement pas la seule qui était touchée par tes contenus. Je ne pense pas non plus que j’étais la première qui t’as offert un dessin. Je suis quasiment sûre qu’il suffit que tu postes une annonce pour avoir un flot de propositions. Mais comme tu m’as choisie, je me suis promis de chérir cette opportunité.
Chi : Effectivement, les éléments présents dans ton illustration prouvaient que tu as suivi mes contenus, et que tu avais une vraie affection pour ma famille. Je pense que si une personne apprécie mon contenu jusqu’à m’offrir un œuvre aussi joli mais totalement gratuit, le jour où j’aurais les moyens de la payer, elle saura respecter l’opportunité. Elle travaillera non seulement pour la rémunération, mais surtout pour les valeurs que j’aimerais partager.
J’ai toujours cru que l’essentiel et la motivation d’une personne sont plus importants que ses expériences.
Une chance, un challenge
La proposition était clairement un rêve. Pourtant, elle est loin d’être le succès servi sur un plateau. J’adore l’ancienne couverture. Je la trouve intelligente, élégante, efficace, parfaite. Beaucoup de lecteurs étaient tombés amoureux d’Un livre sur le minimalisme grâce à cette couverture. Quand Chi parlait de la réédition du livre lors de son passage dans le podcast Trois points (Ba chấm), l’animateur n’a pas pu cacher sa déception quand il apprenait que l’ancienne couverture ne pourrait pas apparaitre sur cette troisième édition. J’avoue que si je n’étais pas l’illustratrice de la nouvelle couverture, je serais définitivement aussi déçue que lui !
Mais comme je suis l’illustratrice… j’étais stressée à mort !
Chi souhaite que la nouvelle couverture reflète la mentalité du « minimalisme holistique ». Cependant, Il faut qu’elle reste simple, et qu’elle rappelle l’ancienne version avec laquelle les lecteurs sont familiarisés.
J’imaginais plein d’autres illustrateurs prêts à se plonger directement corps et âme dans cette mission à ma place. Alors que je passais une journée entière à… calmer ma respiration, malgré mon excitation pour cet excellent challenge, non…, à cause de mon excitation pour cet excellent challenge. J’aimais tellement cette mission, j’étais tellement reconnaissante que je ne pouvais pas me permettre de décevoir Chi.
Respecter la chance
Grande opportunité égale… grande crainte
Ça vous est déjà arrivé d’être sur-motivés devant un projet de rêve, puis… procrastiner de peur de ne pas être à la hauteur ? C’était l’histoire de ma vie pendant toutes les années scolaires et les études supérieures !
Mais cette fois-ci, je ne voulais pas rater cette chance. Pire, je n’avais même pas le temps pour procrastiner, vu que j’avais un travail à temps plein qui pompait non seulement mon temps, mais aussi mon énergie et la disponibilité de mon cerveau.
Le but n’était pas de m’enfermer pendant trois mois et sortir avec LA solution ultime à la fin. Je ne pensais pas non plus que c’était ce que Chi attendait d’une collaboration.
J’avais consciente que la première proposition n’avait pas pour but d’être parfait et de faire « Woahhh ». Par ailleurs, les premières propositions étaient évidemment sous forme de croquis.
Mais ayant été déjà du côté « client » quand je travaillais avec les illustrateurs pour les campagnes de sensibilisation sur la sécurité ferroviaire, j’étais consciente du fossé entre l’artiste et le client. Le temps est trop serré pour présenter une version bien propre, bien détaillée, comme un produit final. (Même si dans mon cas, j’habite en France, et Chi aux États-Unis, ce qui me donnait toujours 6 heures de plus pour chaque jalon. Merci le décalage horaire ! 😉 ) De toute façon, c’est du superflu, car la proposition est sensée d’évoluer à la suite des échanges avec le client.
Cependant, le client n’est pas dans la tête de l’illustrateur. En regardant un croquis, rien n’assure qu’il puisse visionner le produit final de la même façon que l’illustrateur.
Chi : Une des choses que j’apprécie quand je travaille avec toi, c’est le fait que tu ne m’envoies pas uniquement des dessins. Tu as toujours expliqué le contenu et l’idée. Cela montre que tu as tes propres interprétations et ça m’aidait à mieux comprendre le concept derrière chaque proposition.
La fois où je n’étais pas moi-même
An : As-tu perçu des choses négatives durant notre collaboration ?
Chi : Je pense qu’il n’y avait rien de négatif. Peut-être juste des difficultés au tout début, quand nous devions définir le style qui nous correspondait. Au début, quand tu dessinais la fille avec une silhouette élancée, je trouvais que c’était trop coquet par rapport à mon style. Mais tu l’as tout de suite modifiée suite à ma remarque.
Effectivement, je me basais sur de l’ancienne couverture pour construire la nouvelle. Le dessin de la fille sur l’ancienne version était assez conventionnel. Je me suis dit qu’une minimaliste comme Chi préférait certainement un style générique. J’ai donc modifié mon style, qui est à la base joufflu, pour dessiner une fille qui représentait bien la norme.
Le résultat ? Vous avez bien lu la réponse au-dessus…
J’étais étonnée mais j’étais aussi heureuse car Chi préférait mon VRAI style !
Cette nouvelle a débloqué mon état d’esprit, car à la base, l’approche sur le minimalisme de Chi avait joué un rôle indirect dans mon choix de style de dessin. Grâce à ses articles, j’ai appris que le minimalisme ne se résume pas aux pièces de vie épurées monochromes. Cependant, j’avais fait l’erreur de penser qu’une minimaliste préférerait certainement un style conventionnel.
Chi m’a choisi grâce à mes personnages joufflus tous mignons. C’était irraisonnable de ma part de changer mon style en pensant que cela lui plairait mieux !
La chance d’apprendre, à deux
Cette expérience m’a aidé à faire taire complètement la voix de l’imposteur dans ma tête. J’ai osé proposer l’entièreté de ma créativité. La suite de la collaboration marchait comme sur des roulettes.
Après 55 mails échangés, j’ai réalisé que, (cela peut paraitre bizarre), j’adorais recevoir des remarques.
Chi : Je pense que c’est plus simple de travailler directement avec l’illustrateur que passer par un intermédiaire. Avant, par manque d’expérience, il suffisait que je voie la concrétisation de mon idée pour me sentir heureuse. Je trouvais que c’était déjà bien, pas besoin d’aller plus loin.
Durant notre collaboration, tu m’as proposé plusieurs options, et quand je souhaitais tester une nouvelle approche, tu étais toujours partante. Cela m’a fait comprendre qu’il n’existe pas qu’une seule direction à explorer.
Notre collaboration m’a également rendue plus mature. Je mettais beaucoup de pression sur moi-même, mais je n’étais pas assez exigeante quand ça concernait les autres. Avant, je n’osais pas faire la remarque sur les détails. J’avais peur de les déranger. Mais après avoir travaillé avec toi, je réalise que peut-être que ces détails sont très faciles à modifier. Apparemment, ceux qui travaillent avec moi appréciaient de recevoir des remarques. Vu que nous étions déjà en collaboration, je n’ai plus peur qu’ils me jugent à tort.
Quand la chance prend vie
L’histoire que veut raconter la couverture
Si ce n’est pas un “Hell yes” (p*t*** de oui), alors c’est non ! (If it’s not a hell yes, it’s a no!)
Derek Sivers
Pendant des mois, nous avons construit ensemble un entonnoir d’idées, et à chaque échange, nous décidions des éléments qui devaient être éliminées ou développés, afin de tendre jusqu’à un résultat « Hell yes », obtenu le en décembre 2021.
An : As-tu prévu que la fille sur la couverture serait une représentation de toi-même ? Honnêtement, quand j’ai lu ton livre pour la première fois, je ne pensais pas que cette fille soit toi. C’est pour ça que je n’avais pas ton image en tête quand je faisais le premier croquis. Du coup, j’étais surprise quand tu utilisais le pronom « moi » en parlant de la fille sur la couverture.
Chi : Pour ceux qui ne savaient pas, l’idée de l’illustration sur la première couverture venait de moi.
C’était l’image d’une fille et un chat. Je voulais absolument que le chat soit mon chat Friday. Quand je suis arrivée à la fin de la rédaction, Friday a décédé. Je voulais lui rendre hommage, car j’ai mené un chemin solitaire au début de The Present Writer, de 2016 à 2018, en parallèle de mes études et mon travail. Il n’y avait que moi et le chat.
Concernant la fille… à ce moment-là, je ne voulais pas vraiment qu’elle soit moi. Je préférais qu’elle reflète les lectrices/lecteurs. Une fois, je suis tombée par hasard sur un review de Giang Ơi. Elle était très sentimentale, elle disait qu’au moment où elle avait reçu le livre, elle connaissait brièvement le minimalisme, mais en voyant la fille et le chat sur la couverture, elle voyait directement elle et son chat. Je pense que ce lien était vraiment précieux.
Tu pouvais voir aussi que la fille sur l’ancienne version avait un chignon. J’attache rarement mes cheveux de cette façon-là. D’ailleurs, cette fille pose son pied sur la table basse. Mon père m’avait signalé ce détail car… ce n’est pas la manière d’une fille d’Hanoï. Mais à cette époque, je me disais que cette fille n’était pas forcément « moi ».
Je crois que mon envie que cette fille soit moi venait de toi ! Le sens caché derrière l’ombre était intéressant. Il me rend plus confiante.
L’inspiration de cette nouvelle couverture venait du retour d’expérience de Chi après 5 ans de pratique du minimalisme. Le point de vue donne l’impression que le lecteur observe les personnages de loin, comme s’il prenait du recul. Cela correspond au regard en arrière, comme le parcours de Chi, et du livre lui-même.
Le fauteuil et la fille tournent vers la droite, le côté qui symbolise le futur dans le langage visuel, tandis que l’ombre se projette sur la gauche, le côté qui représente le passé, les souvenirs. Mais surtout, l’image d’une fille qui lit un bouquin en buvant du thé, accompagnée par le chat, dans la lumière venant de derrière, est une représentation parfaite du moment présent.
Chi : Je peux enfin dire que cette version du livre est vraiment « moi ». Le côté personnel est présent non seulement dans le récit, mais également dans le design et dans toutes les étapes de production. Plus la date de lancement s’approche, plus je sens que cette fille est moi.
Le côté personnel est représenté même dans les détails. Sur la couverture, l’écriture manuscrite de Chi a été utilisée pour écrire le nom de The Present Writer. Celle-ci, et également Un livre sur le minimalisme, ont été conçus à partir des pages manuscrites dans le journal du matin, une routine que Chi entreprend depuis des années.
La présence du figuier‑lyre sur la quatrième couverture est un clin d’œil à la plante qui était souvent présente sur les photos de Chi. L’année dernière, quand nous étions en plein milieu du projet de réédition, Chi devait déménager dans un nouvel état pour son nouveau poste. Par conséquent, elle devait se séparer de son figuier‑lyre. Même si le minimalisme permettait de dire au revoir sereinement à ses possessions, je tenais à garder une trace de cette plante qui a accompagné Chi durant plusieurs phases de sa vie. Comme Friday (et une autre personne très importante dans la vie de Chi, que je ne spoil pas ici), le figuier‑lyre restera éternellement dans ce livre.
L’imprévu et la patience
Vous avez sûrement remarqué que la réédition ne se fait pas du jour au lendemain.
Chi : En janvier 2021, quand le stock du livre commençait à sépuiser dans les points de vente, j’ai contacté la marque de distribution afin d’organiser la réédition. Mais à cause de la crise sanitaire et pour d’autres raisons, la marque ne se concentrait plus sur la réédition. Mes anciens collaborateurs m’ont encouragé à m’en occuper de façon indépendante, vu que mon contrat se terminait en août 2021. Mon ancienne éditrice m’a conseillé de commencer dès le début d’année pour sortir le livre en août. A ce moment-là, je croyais qu’il me restait encore beaucoup de temps. J’ai réfléchi à lancer aussi la version audio, et même la version anglaise pour le mois d’août.
Mais en réalité, pendant cette période, il y avait beaucoup de changement dans ma vie, y compris mon changement de poste, et mon déménagement. Ce processus me prenait des mois, durant lesquels, le livre n’était plus la priorité.
Ce qui me rend le plus reconnaissante quand je travaille avec toi, c’est ta stabilité. Tu m’as toujours soutenue, malgré les périodes où je ne te faisais pas de retour pendant un mois, quand j’avais la tête sous l’eau, ou parce que j’avais besoin plus de temps pour faire le choix. Nous sommes dans une société développée et une industrie de contenus qui tourne à toute vitesse, pourtant, tu ne m’as jamais pressée. Tu m’as juste demandé si j’avais des idées, si je voulais tester de nouvelles solutions. Ce que je préfère le plus dans notre collaboration, c’est ta compréhension et ta stabilité.
An : Comme je fais partie de ton audience, je sais à quel point le livre est important pour toi. Comme le livre est rempli d’émotions, c’est évidemment l’autrice qui sait ce qui est le mieux pour son œuvre. Si tu as besoin du temps pour réfléchir, je pense que le mieux est de prendre le temps. Ce serait une mauvaise stratégie d’aller vite à tout prix, pour se sentir confus en prenant du recul plus tard.
Chi : Durant la réédition, je me sentais profondément coupable de reporter la date de sortie trop de fois. La sortie en août est tombée à l’eau, puis celle d’Octobre, puis Décembre, jusqu’à Mars 2022. Je me sentais coupable envers toi, car je te laissais dans l’attente durant tout ce temps. Tu te sentais mal à propos de cette attente ? Tu t’es déjà dit : « Que fait Chi pour ignorer mon mail ? Et si elle n’aime pas mes produits ? » Etais-tu inquiète en travaillant avec moi ?
An : Très honnêtement ?… Pas du tout. Il y a 3 raisons pour cela :
Premièrement, je t’ai suivie depuis longtemps. Avec la version de « Chi » que je connais à travers les articles, je suis quasiment certaine que si elle tarde à répondre, il existe évidemment une raison derrière.
Deuxièmement, dans le métier d’illustrateur, ça arrive que les clients prennent du retard, même si c’est rare. J’étais cliente, moi aussi. Souvent, ce n’est pas parce que les clients ne veulent pas faire des retours, mais ils devaient demander la validation de toute une échelle d’hiérarchique. Plusieurs choses peuvent ralentir leur prise de décision, ils ne me mettaient pas au courant tout simplement parce que leurs problèmes internes ne me concernaient pas. Ayant travaillé dans la sécurité, j’ai toujours préféré la certitude qu’à la rapidité.
Troisièmement, grâce à ton blog et le livre Les quatre accords toltèques de Miguel Ruiz, j’ai appris à me concentrer uniquement à des choses que je peux contrôler, en dehors de cela, je ne fais pas de supposition. Si j’ai besoin d’une explication, je poserai la question. Si je sens que l’explication n’impacte pas directement la qualité de mon travail, je ne joue pas aux devinettes.
La chance respecte ceux qui la respectent.
La chance respecte ceux qui la respectent.
NAVO – Bruno Muschio
La surprise
An : Y a-t-il des choses qui t’ont surprise quand tu travaillais avec moi ?
Chi : Après des mois de collaboration, j’étais surprises d’apprendre que tu n’étais pas illustratrice à temps plein, et que tu n’avais pas eu de formation initiale en art, mais en ingénierie. Mais cela explique pourquoi j’apprécie travailler avec toi. Je suis moi-même chercheuse et je crée du contenu à côté. C’est la raison pourquoi j’aime la stabilité et la logique derrière tes créations et dans ton processus. J’étais surprise, car ton professionnalisme et ton délai de réponse correspondent au niveau d’un illustrateur travaillant à temps plein. J’ai appris plus tard que ce projet faisait partie de tes premiers projets clients. Mais avec le recul, je pense que c’est une surprise non-choquante. Je crois même que c’est ton expérience dans les deux domaines qui te donne un avantage. Tes bases dans l’ingénierie correspondent bien à mon identité de chercheuse et créatrice de contenus en parallèle.
La vie après la chance
Cette histoire a une fin exceptionnellement heureuse !
Beaucoup de choses ont changé depuis le début du projet. J’ai quitté mon ancien boulot, je me suis lancée en tant qu’illustratrice à temps plein, j’apprends à entreprendre sur une base stable, j’ai créé un blog, et surtout… j’ai officiellement rejoint l’équipe The Present Writer !
An : Après coup, la création de couverture pour Un livre sur le minimalisme était comme une sorte de clé qui ouvre un nouveau chapitre dans ma vie. C’était peut-être qu’une suite de coïncidences, mais ce projet restera un repère important.
Chi : Il y a une chose que j’ai partagée une seule fois à Trí Lê Cao, PDG de Baola et Vibeiji. J’ai cette capacité de découvrir des gens talentueux. A chaque fois que je les présente à la communauté The Present Writer, la personne fera des progrès beaucoup plus impressionnants que moi ! Et j’en suis ravie. Mais bien sûr, il faut que la personne ait du potentiel, du moral, et souhaite apporter des valeurs à la société. Plusieurs personnes m’ont contacté pour me demander de promouvoir leurs produits ou pour chercher à se faire un nom. Pour moi, rien de tout ça est essentiel. La personnalité a beaucoup plus de valeur que tout cela.
Printemps 2022, le projet de rêve est enfin terminé.
Je n’ai aucun souci d’affirmer que j’ai eu une chance exceptionnelle de faire partie de ce projet. Mais je suis aussi fière d’avoir travaillé dur avant, pour être prête au moment où la chance me tombait dessus. Et je suis fière d’avoir respecté la chance.
Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore vu la version imprimée de la couverture. Oui, je ne sais pas du tout à quoi ressemble ma création une fois matérialisée.
Si vous vivez au Vietnam, il y a forte chance que vous aurez la couverture entre vos mains avant moi. Si c’est le cas, je serai ravie de lire vos ressentis sur la couverture.
Keep creating!
Tu Ha An
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Chloé
Merci beaucoup An pour ton partage, c’était un plaisir de te lire et découvrir toute l’aventure qui se cache derrière cette couverture. Bravo à toi pour tout ce chemin parcouru et félicitations pour cette belle annonce !! Belle journée, Chloé.
Tu Ha An
Merci Chloé pour tes gentils mots tellement encourageants. Bonne soirée et bonne semaine à toi.